La vie et l'enseignement de Nichiren Daishonin
The Life and Teaching of Nichiren Daishonin
Les pratiquants du mouvement bouddhiste Soka suivent les enseignements de Nichiren Daishonin, moine bouddhiste qui vécut au Japon au XIIIe siècle.
La doctrine qu'il établit offre à chacun le moyen de cultiver la sagesse de l'éveil et l'énergie de la bouddhéité inhérentes à sa vie, quelles que soient les circonstances.
Le bouddhisme dans le Japon du XIIIe siècle
Durant la période de Kamakura au Japon (1185-1333), une multitude d’écoles bouddhiques coexistaient. C’est dans ce contexte de diversité, mais également de confusion au sein du bouddhisme que Nichiren Daishonin (1222-1282) vécut.
Près de deux mille ans après la mort de Shakyamuni, il affina la doctrine profonde du Sûtra du Lotus pour en faire une pratique permettant à chacun d’éveiller son état de bouddha au cœur de la réalité quotidienne.
La vie de Nichiren
Nichiren est né au Japon en 1222, à une époque troublée par des conflits sociaux et des désastres naturels sans précédent, provoquant de grandes souffrances pour le peuple. Jeune moine, il se demande pourquoi les enseignements bouddhiques ont perdu le pouvoir d’aider les gens à être heureux et autonomes. Il entreprend alors l’étude intensive des enseignements bouddhiques afin de trouver une solution aux souffrances et au chaos qui l’entourent.
Ses études le convainquent que le Sûtra du Lotus contient l’essence de l’éveil du Bouddha, et qu’il recèle aussi la clé de la transformation des souffrances humaines et de la prospérité de la société.
En se fondant sur l'étude de ce Sûtra, Nichiren établit l’invocation de son titre, Nam-myoho-renge-kyo, comme pratique universelle qui permet à chacun de manifester la bouddhéité inhérente à sa vie et d’acquérir la force et la sagesse de surmonter ses difficultés. Il voit dans le Sûtra du Lotus un véhicule, ou « voie » spirituelle accessible à tous, et insiste sur le fait que chaque personne peut atteindre l’éveil et vivre heureuse en ce monde.
Dans le même temps, Nichiren adresse des remontrances à l'Etat et aux écoles bouddhiques établies qui, selon lui, se contentent de servir les intérêts des puissants, tout en encourageant la passivité de leurs adeptes. Il exhorte les dirigeants du pays à agir pour remédier aux souffrances des personnes ordinaires - ce qui lui vaut d'être persécuté : attaqué, calomnié, banni, il échappé de peu à une exécution et certains de ses disciples sont tués. Pourtant, toute sa vie durant, il persévère dans sa lutte spirituelle.
Le legs de Nichiren réside dans sa lutte incessante pour le bonheur des êtres humains et son désir de créer une société respectueuse de la dignité inhérente à chaque vie humaine.
Source : le site de l'ACSBN, mouvement Soka en France Métropolitaine
Lien : http://www.soka-bouddhisme.fr/bouddhisme/histoire/nichiren-daishonin
Practitioners of the Soka Buddhist movement follow the teachings of Nichiren Daishonin, a Buddhist monk who lived in Japan in the thirteenth century.
The doctrine he establishes offers to each one the means of cultivating the wisdom of enlightenment and the energy of Buddhahood inherent in his life, whatever the circumstances.
Buddhism in Japan of the thirteenth century
During the period of Kamakura in Japan (1185-1333), a multitude of Buddhist schools coexisted. It was in this context of diversity, but also of confusion within Buddhism that Nichiren Daishonin (1222-1282) lived.
Nearly two thousand years after Shakyamuni's death, he refined the profound doctrine of the Lotus Sutra to make it a practice enabling everyone to awaken his Buddha into the heart of everyday reality.
The life of Nichiren
Nichiren was born in Japan in 1222, at a time troubled by social conflicts and unprecedented natural disasters, causing great suffering for the people. As a young monk, he wonders why Buddhist teachings have lost the power to help people to be happy and self-reliant. He then undertakes the intensive study of the Buddhist teachings in order to find a solution to the suffering and the chaos that surround him.
His studies convince him that the Lotus Sutra contains the essence of the awakening of the Buddha and that it also harbors the key to the transformation of human suffering and the prosperity of society.
Based on the study of this Sutra, Nichiren establishes the invocation of his title, Nam-myoho-renge-kyo, as a universal practice that enables everyone to manifest the Buddhahood inherent in his life and to acquire the strength and the wisdom of overcoming its difficulties. He sees in the Lotus Sutra a vehicle, or spiritual "way" accessible to all, and insists that every person can attain enlightenment and live happily in this world.
At the same time, Nichiren addresses remonstrances to the state and the established Buddhist schools which, in his view, are content to serve the interests of the powerful while encouraging the passivity of their followers. He urges the country's leaders to take action to remedy the suffering of ordinary people - which means that he is being persecuted: attacked, slandered, banned, shortly escaped from execution and some of his disciples are killed. Yet, throughout his life, he perseveres in his spiritual struggle.
Nichiren's legacy lies in his relentless struggle for the happiness of human beings and his desire to create a society that respects the dignity inherent in every human life.
ACSBN website, Soka movement in Metropolitan France
Link : http://www.soka-bouddhisme.fr/bouddhisme/histoire/nichiren-daishonin
Les successeurs de Nichiren Daishonin
Successors of Nichiren Daishonin
Dans les derniers jours de sa vie, Nichiren Daishonin, conscient que sa santé déclinait, désigne Nikkô Shonin comme successeur.
Nikkô Shonin (1246-1333) fut le successeur de Nichiren Daishonin et son plus fidèle disciple. Il se convertit à son enseignement en 1258, alors qu’il étudiait le bouddhisme au temple Jissô-ji. A cette époque, en effet, Nichiren Daishonin se rendit dans ce temple pour faire des recherches dans sa bibliothèque de sûtras en vue d’écrire le Risshô Ankoku Ron (Traité pour la paix du pays par l’établissement de l'enseignement correct).
En l’acceptant comme disciple, Nichiren Daishonin le nomma Nikkô.
Nikkô Shonin partagea l’exil du Daishonin à Izu et à Sado, et il convertit le seigneur de la région de Minobu, permettant ainsi à Nichiren Daishonin de se retirer dans cette région.
Nikkô Shonin fonda enfin le temple qui devint plus tard le temple principal, Taiseki-ji, au pied du mont Fuji.
Peu avant son décès, Nikkô écrit un traité important, Les vingt-six articles de prévention de Nikkô, dont le but était de protéger la pureté des enseignements de son maître, Nichiren Daishonin. Il transfert alors l’intégralité de l’enseignement à son plus proche disciple, Nichimoku Shonin.
Le déclin de la Loi bouddhique
L’idéal du Sûtra du Lotus et de Nichiren Daishonin – que tous les êtres humains s’éveillent à leur état de bouddha – était d’une envergure qui dépassait de beaucoup les conceptions religieuses limitées de son époque.
Ainsi, même parmi les disciples aînés qui étaient censés suivre ses enseignements, de profondes divergences apparurent et ils se séparèrent en plusieurs écoles. Au sein même du courant qui avait reçu la transmission fidèle de ses enseignements par Nikkô Shonin, de très graves altérations se produisirent au fil des siècles.
Il fallut l’apparition de quelques grands maîtres, comme Nichikan Shonin au XVIIIe siècle, pour rétablir l’orthodoxie des enseignements.
Malgré cela, dans la première partie du XXe siècle, en raison du laisser-aller et de la négligence de plusieurs Grands Patriarches et de certains moines, le bouddhisme de Nichiren fut bien près de s'éteindre...
Source : le site de l'ACSBN, mouvement Soka en France Métropolitaine
Lien : http://www.soka-bouddhisme.fr/bouddhisme/histoire/les-successeurs-de-nichiren-daishonin
In the last days of his life, Nichiren Daishonin, aware that his health was declining, designated Nikko Shonin as his successor.
Nikko Shonin (1246-1333) was the successor of Nichiren Daishonin and his most faithful disciple. He converted to his teaching in 1258, when he studied Buddhism in Jisso-ji Temple. At that time Nichiren Daishonin went to this temple to search his library of sutras to write the Risshô Ankoku Ron (Treaty for the Peace of the Country by Establishing Correct Teaching).
By accepting him as a disciple, Nichiren Daishonin named him Nikko.
Nikkô Shonin shared Daishonin's exile in Izu and Sado, and converted the lord of the Minobu region, thus enabling Nichiren Daishonin to retreat to that region.
Nikko Shonin finally founded the temple which later became the main temple, Taiseki-ji, at the foot of Mount Fuji.
Shortly before his death, Nikko wrote an important treatise, Nikkô's twenty-six articles of prevention, the purpose of which was to protect the purity of his master's teachings, Nichiren Daishonin. He then transferred the entirety of the teaching to his closest disciple, Nichimoku Shonin.
The decline of the Buddhist Law
The ideal of the Lotus Sutra and Nichiren Daishonin - that all human beings awaken to their Buddha - was of a scope far beyond the limited religious conceptions of his time.
Thus, even among the elder disciples who were supposed to follow his teachings, profound divergences appeared and they separated into several schools. Within the current that had received the faithful transmission of its teachings by Nikko Shonin, very serious alterations occurred over the centuries.
It took the appearance of some great masters, like Nichikan Shonin in the eighteenth century, to restore the orthodoxy of the teachings.
Despite this, in the first half of the 20th century, due to the negligence and negligence of several Great Patriarchs and certain monks, Nichiren's Buddhism was almost extinct ...
Source : ACSBN website, Soka movement in Metropolitan Franc
Link : http://www.soka-bouddhisme.fr/bouddhisme/histoire/les-successeurs-de-nichiren-daishonin